Bienvenue dans cette série d’articles dédiée au rôle des hormones. Pour ce premier épisode, intéressons-nous à l’oestrogène alias, l’hormone de la féminité.
Découvre vite :
- Son rôle
- Les signes d’un déséquilibre hormonal
- Des conseils pratiques pour chouchouter cet hormone au quotidien
ETAPE 1 : EN SAVOIR PLUS SUR L’OESTROGèNE, l’une des principales hormones féminines
L’oestrogène est une hormone essentielle à la santé et au bien-être des femmes. Souvent appelée l’hormone de la féminité, elle joue un rôle essentiel dans le développement des caractères sexuels : la poussée des seins, développement de la pilosité pubienne et des hanches, l’apparition des menstruations et la régularisation du cycle menstruel et de l’ovulation.
Mais ce n’est pas tout ! Cette hormone a aussi une influence sur la densité osseuse, la fonction cardiovasculaire et même l’humeur.
Produite principalement par les ovaires, mais aussi en plus petites quantités par les glandes surrénales et les tissus adipeux, cette hormone existe sous 3 différentes formes : l’estradiol, l’estrone et l’estriol. Parmi eux, l’estradiol est le plus actif et le plus abondant chez les femmes en âge de procréer.
ETAPE 2 : COMPRENDRE LE Rôle principal de l’oestrogène A TRAVERS Le développement des caractères sexuels féminins et la régulation du cycle menstruel
Le rôle principal de l’oestrogène est de contrôler le développement et le maintien des caractéristiques sexuelles féminines. Lors de la puberté, cette hormone déclenche les changements physiques tels que la croissance des seins et la maturation de l’utérus, des ovaires et des autres organes reproducteurs. Sans elle, le développement sexuel normal ne pourrait pas se produire.
Outre son rôle dans la maturation sexuelle, l’oestrogène est crucial pour le cycle menstruel. Au début du cycle, les niveaux d’oestrogène augmentent progressivement, stimulant l’épaississement de la paroi utérine en préparation à une éventuelle grossesse. Si la fécondation n’a pas lieu, le niveau d’oestrogène chute, ce qui entraîne la dégradation de la muqueuse utérine et le début des menstruations. Cette régulation du cycle est essentielle à la santé reproductive de la femme.
L’oestrogène a également un rôle protecteur sur la santé osseuse, en aidant à maintenir la densité osseuse. En effet, après la ménopause, lorsque les niveaux d’oestrogène diminuent drastiquement, les femmes deviennent plus sujettes à l’ostéoporose (lorsque les os deviennent plus fragiles et plus susceptibles de se fracturer).
ETAPE 3 : IDENTIFIER LES Signes d’un déséquilibre D’OESTROGÈNE
L’équilibre des niveaux d’oestrogène est crucial pour le bon fonctionnement du corps. Un déséquilibre hormonal peut entraîner divers symptômes, qu’il s’agisse d’une dominance en oestrogène ou d’une carence.
Symptômes de dominance en oestrogène
Lorsque les niveaux d’oestrogène sont trop élevés, cela peut entraîner une « dominance en oestrogène », une condition où l’oestrogène n’est pas contrebalancé par la progestérone. Voici quelques symptômes courants :
- Règles irrégulières : un excès d’oestrogène peut perturber le cycle menstruel, provoquant des menstruations plus abondantes ou irrégulières.
- Ballonnements : l’excès d’oestrogène peut favoriser la rétention d’eau, entraînant un sentiment de ballonnement ou de gonflement.
- Douleurs aux seins : les seins peuvent devenir plus sensibles ou douloureux sous l’effet d’un taux élevé d’oestrogène.
- Prise de poids : un excès d’oestrogène peut entraîner une prise de poids, en particulier au niveau des hanches et de l’abdomen.
Symptômes de carence en oestrogène
À l’opposé, une carence en oestrogène, fréquente lors de la périménopause et de la ménopause, peut entraîner des symptômes suivants :
- Sécheresse vaginale : un faible taux d’oestrogène peut entraîner une réduction de la lubrification naturelle, provoquant une sécheresse vaginale.
- Bouffées de chaleur : un autre symptôme classique de la carence en oestrogène est l’apparition de bouffées de chaleur, une sensation soudaine de chaleur intense.
- Ostéoporose : la réduction des niveaux d’oestrogène après la ménopause peut affaiblir les os, augmentant ainsi le risque de fractures.
- Fatigue et troubles du sommeil : une baisse de l’oestrogène peut entraîner de la fatigue, des troubles du sommeil et des changements d’humeur, comme l’anxiété ou la dépression.
ETAPE 4 : ADOPTER LES BONS REFLEXES pour prendre soin de son taux d’oestrogène
Maintenir un équilibre hormonal est essentiel pour une bonne santé. Voici quelques conseils pour aider à réguler naturellement vos niveaux d’oestrogène et prévenir les déséquilibres.
Alimentation : Favoriser les aliments riches en phytoestrogènes
L’alimentation joue un rôle crucial dans la régulation hormonale. Certains aliments contiennent des composés appelés phytoestrogènes, qui peuvent imiter l’action de l’oestrogène dans le corps. Ces composés peuvent être bénéfiques pour rééquilibrer les niveaux hormonaux, surtout en cas de carence en oestrogène. Voici quelques exemples d’aliments riches en phytoestrogènes :
- Le soja : Les produits à base de soja, comme le tofu, le tempeh et le lait de soja, sont riches en isoflavones, un type de phytoestrogène.
- Les graines de lin : Les graines de lin contiennent des lignanes, un autre type de phytoestrogène. Elles peuvent être ajoutées aux salades, yaourts ou smoothies.
- Les légumineuses : Les pois chiches, les lentilles et les haricots sont également d’excellentes sources de phytoestrogènes.
- Les fruits et légumes : Certains fruits, comme les baies, les pommes, et les grenades, ainsi que des légumes comme le brocoli et le chou-fleur, contiennent également des phytoestrogènes.
Activités : Réduire le stress avec la méditation et le yoga
Le stress est un facteur qui peut perturber l’équilibre hormonal, y compris les niveaux d’oestrogène. En effet, le cortisol, l’hormone du stress, interfère avec la production d’oestrogène. Il est donc essentiel de pratiquer des activités de gestion du stress, comme :
- La méditation : La pratique régulière de la méditation permet de calmer l’esprit et de réduire les niveaux de cortisol, ce qui peut aider à stabiliser les hormones.
- Le yoga : Le yoga, en particulier les postures restauratrices et la respiration profonde, peut avoir un effet apaisant sur le système nerveux, contribuant ainsi à réduire le stress et à soutenir l’équilibre hormonal.
Astuces : Éviter les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques présentes dans de nombreux produits du quotidien, comme les plastiques, les cosmétiques et même certains produits alimentaires. Ces substances peuvent imiter ou interférer avec les hormones naturelles du corps, y compris l’oestrogène. Pour protéger vos niveaux d’oestrogène, voici quelques astuces à suivre :
- On évite les plastiques contenant du BPA : Le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien présent dans certains plastiques. On privilégie des contenants en verre ou en acier inoxydable.
- On utilise des produits de soin naturels : De nombreux produits cosmétiques contiennent des parabènes et des phtalates, des perturbateurs endocriniens. On opte pour des produits biologiques et sans ces composés.
- On mange des aliments biologiques : Les pesticides et herbicides utilisés dans l’agriculture conventionnelle peuvent également agir comme des perturbateurs endocriniens. On privilégie les aliments biologiques pour réduire notre exposition aux produits toxiques.
L’oestrogène est bien plus qu’une simple hormone de la féminité. Son rôle s’étend à de nombreux aspects de la santé féminine, et un déséquilibre peut entraîner divers symptômes désagréables. En adoptant une alimentation équilibrée, en pratiquant des activités de relaxation et en évitant les perturbateurs endocriniens, on peut impacter positivement son niveau en œstrogène et maintenir un bon équilibre hormonal pour prendre soin de son bien-être général.